Dans le cadre de la campagne de financement participatif sur KissKissBank (voir ici pour nous soutenir), les Amis du Pitch Me vous présentent la revue née des rencontres littéraires du restaurant.
Une nouvelle génération d’auteurs
La revue témoigne de l’aventure de l’écriture d’une nouvelle génération d’écrivains tous passés par un café littéraire bi-mensuel à Paris ou au Luxembourg (le Work In Progress et le Word In Progress) pour lire, relire et discuter de projets littéraires personnels. De nombreuses pépites ont vu le jour depuis 2013, soutenues par cet atelier nocturne et festif où l’écriture est artisanale dans tous les sens du terme : brouillonne, parfois, originale, souvent, et passionnée, toujours.
Les auteurs ont-ils d’autres points communs que ces rencontres ? La volonté de partager et d’avancer, certainement. Un certain besoin d’aller vers la littérature s’exprime, c’est évident. Parlent-ils tous de diversité ou d’identité ? Ce serait inadapté car la littérature ne s’est jamais préoccupée d’autre chose que d’étrangeté et de difficulté à devenir soi (même la princesse de Clèves faisait tâche à la cour du roi Henri II).
On pourrait peut-être parler d’inspiration commune pour ce qui est de la street litt ou de la langue orale contemporaine. Mais en même temps, quoi de plus normal ? La littérature parle à partir de la langue de son époque, c’est bien la moindre des choses (Victor Hugo s’était fait tej à son époque car il défonçait la langue française, Emile Zola faisait vomir les critiques littéraires). On pourrait dire que la discussion est ouverte à tous les écrivains, pas seulement le gratin, mais c’est tout naturel, car on ne fait pas de littérature avec de bons sentiments bien aisés (combien d’écrivains ont écrit du fond de leur prison ou pendant la maladie…) Bref, tout simplement, il y a chez ces auteurs un parfum de liberté…
Des textes choisis par un comité de lecture professionnel et indépendant
Zoom sur Élisabeth Lesne, qui intègre le comité éditorial pour la seconde fois, aux côtés de Lamia Berrada, Charlotte Vonessen et Gabrielle Deydier. Créatrice du prix littéraire de la Porte Dorée, Élisabeth Lesne est éditrice chez Albin Michel et bourreau d’auteurs lors des soirées Work In Progress. Elle est aussi l’éditrice de la revue qui travaille avec les auteurs sélectionnés auxquels on demande de rédiger un texte très personnel « à propos de l’écriture ». Ainsi, la revue leur permet-elle de livrer un texte inédit lors des soirées Work In Progress, mais aussi de se livrer un peu plus sur cette activité artisanale qu’est l’écriture.
Qui sont les lecteurs de la revue ?
Ils sont bien souvent eux-mêmes auteurs en devenir… ou du moins se sentent concernés, impliqués, sollicités par la naissance et la diffusion de la littérature la plus contemporaine. A l’heure actuelle, l’enjeu de la revue est en effet de taille. Chacun peut désormais publier le livre qu’il porte en lui. Mais encore faut-il trouver son genre, son style, son point de vue, son thème, ses personnages…
La revue réunit une quinzaine de textes très différents qui permettront à chaque aspirant auteur de se mettre sur la voie de son propre texte. Et à chaque lecteur de découvrir en 196 pages qui sont les auteurs contemporains qui accèdent aux maisons d’édition traditionnelles, qui choisissent d’être des auteurs hybrides, à l’instar de Laureline Amanieux et Chris Simon (édition traditionnelle et auto-édition) ou bien qui créent eux-mêmes une maison d’édition comme Johann Zarca, co-fondateur des éditions Goutte d’or.
De nombreuses œuvres lues aux soirées ont trouvé leur public
Les auteurs publiés dans la revue Work In Progress. Littérature sans filtre ont été publiés, ont parfois gagné des prix littéraires : Prix Wepler-La Poste pour La fin de Mame Baby de Gaël Octavia, deux prix de Flore pour Paname Underground de Johann Zarca et Rhapsodie des oubliés de Sofia Aouine, sans oublier le tonitruant On ne naît pas grosse de Gabrielle Deydier qui continue depuis 3 ans de se faire entendre des médias presse et TV. Sa nouvelle « Les petites grosses se cachent pour mourir » ouvrait le premier numéro de la revue Work In Progress. Littérature sans filtre, née en juin 2017.
On espère vous présenter bientôt le 4e numéro dans la vie réelle !