L’équipe du Pitch me vous souhaite une année pleine de saveurs, de joie et de littérature gastronomique !
Et pour combler ce dernier souhait, bonne nouvelle, ALT (Auteur Lecture Théâtre) revient enjailler vos oreilles ! Il y sera question de révolte, de liberté, de retour sur soi, de quête existentielle ! Qui ose distinguer vie et littérature ? Heureusement, le rhum gingembre sera là pour vous remettre de ces légitimes et étourdissantes émotions !
Première session de l’année, le 11 janvier 2019, Marjorie Fabre nous présente sa pièce Range ta soupe et mange ton cœur, déjà récompensée en 2016 ! Enfin, plutôt Mange ta soupe et range ton cœur, ce qui est meilleur pour la santé. Une œuvre doublement récompensée par le concours De l’encre sur le feu en 2016 et Aide à la création des auteurs dramatiques en 2017. Et si l’intitulé de la pièce vous semble un peu péremptoire, injonctif, voir carrément glaçial comme un 11 janvier, alors dites-vous justement qu’elle parle d’émancipation, de liberté et cœur non rangé. Faites confiance à l’adepte du tango qu’est Marjorie Fabre pour envoyer valser les soupe-aux-laits et réchauffer les esprits en plein hiver !
Une constellation, à moins que ce ne soit un plantigrade ou une mère en colère, inaugure la seconde session, La grande ourse, de la dramaturge sénégalo-française Penda Diouf. Garanti millésime de 2016. Une femme arrêtée par la police à cause d’un paquet de bonbons, cela respire le grotesque. Justement, le gros texte désamorce l’absurdité de l’existence (ou de la société, ou d’une police obtuse en l’occurence) en le dynamitant par le rire ou le non-sens. Mais la force impolicière n’entraîne pas forcément la franche rigolarde. Kafka n’est pas Rabelais. Reste alors la métamorphose, dans l’espoir de conjurer la dystopie. Venez assister à la révolte stellaire de l’ursidé le 8 février 2019.
Clara Benoit-Casanova explore la question de la construction de soi et de la vacuité de nos fantasmes. Trois femmes à l’identité floue se retrouvent sur une île comme on se perd dans la solitude. Dans une maison pleine de poussières, elles déballent des cartons et des souvenirs. Une grand-mère disparue réapparaît alors même qu’elles se dépatouillent tant bien que mal avec leur passé. Que signifie cette apparition fantômatique ? Et pourquoi ce titre végétal ? Métaphore ou allégorie ? Pour le savoir, rendez-vous le 15 mars 2019.
A force de vacheries, les ruminantes meuglent et ne rient plus. Marre d’être traitées comme des machines, les bovines ne souhaitent plus traiter avec leurs bourreaux. Nul ne sait si la prochaine révolution sera vegan mais des abbatoirs seront abbatus à coup sûr. Pour une mise en bouche théâtrale de cette colère à deux cornes, venez entendre interpréter la Salle de traite, de Rébecca Vaissermann, le 5 avril 2019.
Mathilde Burucoa conclut le premier semestre de l’année avec Du vide sous les toits le 10 mai 2019. Au sein du Hangar, un laboratoire désaffecté, Agathe, Nora et Louis vivent coupés du monde, à l’abri des télécommunications et de leur bruit perpétuel. Un refuge, un nid, un bunker de tranquillité. Etienne arrive dans ce groupe. D’abord séduit par lieu utopique, inaccessible à la morsure du monde, il s’interroge sur le bien-fondé de cette vie en autarcie. Les malheurs extérieurs n’exigent-ils pas d’essayer le changer ? Le doit-on ? Le peut-on ? Venez réfléchir à cette dramatique et dramaturgique question en vous remplissant la panse et en vous flattant la gorge !